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JEWEL USAIN © lonymoon.rose

JEWEL USAIN

Par SCOLTI

Salut JEWEL USAIN, bienvenue chez ILLICO!. Je te reçois aujourd’hui pour parler de ton dernier album Où Les Garçons Grandissent.

Pour entrer dans le vif du sujet, le mot qui me vient à l’esprit, à l’écoute et au regard de cet album, c’est « élégant ». Est-ce que c’est le mot qui convient ?
Merci ! Merci beaucoup. Pour le coup, c’est bien la première fois qu’on me sort cet adjectif pour parler de cet album. Mais écoute, je l’accepte volontiers. C’est trop bien. Je le prends. Merci beaucoup.

Alors si je dis ça, c’est parce qu’il y a de l’écriture, souvent intime, de la technique très maîtrisée et une richesse des prods aussi qui m’amènent à dire que la signature que tu mets peu à peu en place finira par s’inscrire comme une référence. Est-ce que tout ça, c’est juste le fruit du travail et d’échecs qui mènent aux réussites, ou tu sais désormais où tu vas artistiquement ?
Alors effectivement, pour arriver jusqu’ici, ça a été une grosse série d’échecs. Je ne dirais pas d’échecs en fait, je dirais plutôt d’entraînement. Il y a eu énormément d’entraînement. Si tu veux, il y a des choses que tu peux retrouver dans l’album. Il y a déjà des relents de ça sur certains de mes projets, certains singles qui sont sortis. Et du coup, en fait, c’est réellement comme si je peaufinais ma formule petit à petit pour arriver à celle-ci. Je pense m’être trouvé, mais ça ne veut pas dire que dorénavant je ne raterai pas un morceau. Il se pourrait que je doive encore en rater trois pour en faire un bien. Tout dépend de mon niveau d’exigence aussi.

Ouais, mais donc t’avances, tu commences à savoir à peu près où tu vas ?
Oui, clairement. Alors, je ne m’interdis rien parce qu’il ne faut pas en créativité, il ne faut absolument rien s’interdire. Je pense même qu’avec ce projet, on donne des pistes qui elles-mêmes crient au monde « Eh ! On fait absolument ce qu’on veut ! ». Donc, je ne m’interdis rien du tout. Mais effectivement, le tracé est un peu plus clair aujourd’hui.

Et humainement, tu sais où tu vas, en tant qu’homme ?
Oh… C’est une excellente question. Je pense que je travaille encore sur ça. Je travaille encore sur toutes ces choses dont je parle dans le projet. Ce sont des choses que je dois mettre en pratique. Il s’agit bien sûr de paternité. Il s’agit bien sûr de relations avec les amis, de relations familiales. Toutes ces choses-là, je dois les mettre en pratique. C’est un sport de tous les jours.

Alors, t’as vécu une période de transition dans laquelle t’es peut-être encore à certains niveaux, je ne sais pas exactement… Dans le morceau «Compliqué», tu dis « le soir j’ai le monde à mes pieds. Le lendemain, je vends des chaussures à ce monde ». Tu parles de cette période de transition où t’es ni tout à fait artiste, ni tout à fait dans la vie classique. Tu dis que tu ne voulais plus de ce quotidien dans lequel ton public s’identifiait. Mais finalement, quand l’objectif se profile, est-ce qu’on déchante ?
Wahou… Effectivement, on a cette petite tendance, proche de l’objectif, à peut-être s’auto-saboter. C’est pas impossible. C’est pas impossible que ça puisse arriver. Il y a quelque chose qui te crie dans ton être « Non, ce n’est pas possible. C’est pas maintenant. Je vais pas y arriver tout de suite. Je dois peut-être faire encore un détour ou deux. J’ai pas assez galéré. » Alors que si, complètement si. Mais tu es tellement habitué à « galérer » que ça paraît fou d’être aux portes de quelque chose de plus grand.

Mais il y a aussi cet aspect, dont tu parles d’ailleurs dans «Nouvel Export», quand tu dis « ça fait longtemps que je n’ai pas vu le soleil. Je me sens tous les jours comme si le rap m’avait volé dix ans de sommeil. » Est-ce qu’il n’y a pas un truc entre le fantasme de ce que peut être le « métier » d’artiste et le fait d’y être réellement?
Ah ouais, complètement. Aujourd’hui, je peux dire que j’y suis un peu plus. J’ai vraiment les deux pieds dedans et je dirais depuis jusqu’aux hanches, facile, mais effectivement, y a une magie qui s’envole. Oui, clairement, il y a une magie qui s’envole à partir du moment où vous savez de quoi est fait le monde qui vous entoure, forcément, il y a quelque chose qui s’envole. Mon but, c’est d’essayer de garder cette magie. Mais il y a forcément quelque chose. Plus on s’approche, plus il y a forcément quelque chose qui s’envole avec. C’est sûr.

« C’est les fleurs qu’on vous donne une fois qu’on ne peut plus les sentir. »

Et en tendant vers ces exigences artistiques que tu as et qui m’ont fait qualifier ton projet d’élégant, est ce que tu crains de te retrouver « comme les artistes sous-cotés que t’écoutes », à savoir un peu mis en retrait, y compris de l’argent, parce que le succès d’estime n’enrichit que l’âme, et qui « te trouveront fort quand tu seras à la mode ou bien à la morgue », notamment parce que tu « ne fais pas danser comme Tiakola » ? (références aux textes)
Ah ! Ah !C’est extrêmement bien travaillé. Ah ! Ah !

T’as vu ça ?
C’est fort, c’est très fort, à tel point que j’ai à peine compris la question !

Je reprends : tu fais allusion aux artistes sous-cotés que t’écoutes. Et donc, la question était de savoir si en restant dans ton exigence, parce que je sais à quoi tu fais allusion quand tu parles de ces artistes sous-cotés, des artistes très exigeants artistiquement, mais qui n’ont pas la lumière et les projecteurs et peut-être pas non plus l’argent qui va avec, du coup, et dont on ne reconnaît le talent qu’une fois qu’ils sont, comme tu le dis, « à la mode ou à la morgue ».
Exactement.

Est-ce que tu crains ça, toi ?
Je ne le crains pas. Pourquoi ? Parce que c’est une évidence. C’est une évidence. Si un jour, il devait m’arriver quelque chose et que je ne serais plus de ce monde, là je touche du bois parce que je n’ai pas envie de partir tout de suite, mais c’est une évidence que c’est le monde qui marche comme ça. Tout d’un coup, il y aura des photos de moi un peu partout disant que j’étais un pur génie et tout et tout. C’est le monde dans lequel on vit. Aujourd’hui, c’est les débats qui se créent une fois que vous n’êtes plus là. C’est les fleurs qu’on vous donne une fois qu’on ne peut plus les sentir. Ça marche comme ça. Je ne sais pas pourquoi. Va savoir. Mais il y a de fortes chances que ça se passe comme ça.

Mais là, à l’heure actuelle, tu ne trouverais même pas ça flatteur d’être « un roi sans couronne » ?
Oui, effectivement. Je n’aime pas beaucoup cette qualification. Je n’aime pas ça. C’est comme si déjà ma quête était déjà terminée. « Alors lui, c’est un roi sans couronne ». Attendez les gars, je suis encore en activité. Il y a peut-être moyen de l’avoir, la couronne. Il y a un truc « C’est définitif. C’est comme ça. Ça n’ira pas plus loin » dans ce genre de qualification. Et je n’aime pas ça du tout.

Le morceau «Les Journées Se Ressemblent» me fait dire que t’as du mal à trouver ta place. Est-ce que je me trompe ?
C’est vrai. C’est vrai, effectivement. Mon premier projet, mon tout premier projet, s’appelait «L’étranger À Domicile». Il est sorti en 2011, je crois, 2011 ou 12. Donc, ça en dit long sur ma capacité à effectivement trouver ma place.

Et qu’est-ce qui t’empêche de trouver cette place ?
Je ne sais pas. Je pense que j’ai beaucoup de recul sur les choses qui m’entourent. C’est depuis très jeune. Ce qui fait qu’encore une fois, une fois que tu as réussi à tirer le rideau et voir ce qui se passait derrière à peu près tout, tout de suite il y a quelque chose d’un peu « je suis en retrait, je ne m’y reconnais pas. ». Ça m’a souvent frappé. Par exemple, à l’école, d’où un décrochage scolaire très tôt. Dans le milieu du travail, j’ai eu énormément de métiers, mais il n’y en a aucun qui m’a émerveillé parce que je savais de quoi c’était fait. C’était juste fait de moi qui devais travailler pour quelqu’un. J’étais apparemment embauché parce que j’avais une personnalité hyper atypique. Donc, c’était super cool de m’avoir dans l’entreprise. Mais une fois que tu y es, on s’en fout de ta personnalité. Personne ne veut savoir qui t’es réellement. On te demande juste de feater dans l’entreprise. Et ça, je pense que c’est des choses qui ont contribué à ce que je me sente bien nulle part.

Et qui, peut-être, crée une situation d’isolement, au moins dans la tête. Est-ce que ce n’est pas la solitude qui te freine quelque part ?
Oui, ce n’est pas impossible. Encore une fois, c’est une chose à laquelle je remédie. Parce qu’aujourd’hui, je suis relativement bien entouré, physiquement bien entouré. Maintenant, il faut juste mentalement faire ce travail de le reconnaître.

Quand tu dis « du monde, il n’y en a pas tellement à mon enterrement. De toute façon, je ne piche pas moi-même ce que je suis venu faire clairement. » Est-ce que c’est une conséquence de cette forme de solitude intellectuelle ?
Oui, je pense qu’effectivement quand on a tendance à toujours être isolé, comme je peux l’être, il y a un peu ce truc de son vivant. On n’a pas donné énormément non plus aux gens qui étaient là, parce qu’on ne s’est pas rendu compte qu’ils étaient là. Et donc, ils n’ont peut-être aucune raison de se pointer à ton enterrement à la finalité. Tu vois ce que je veux dire ? Tu ne t’es pas rendu compte qu’ils étaient là de toute façon. Donc, il y a peut-être de ça. C’est triste en quelque part.

Et l’une des causes de cette place que tu as du mal à trouver dans le monde, est-ce que c’est peut-être dû aux démons dont tu parles ? Donc, « des démons sous le lit qui deviennent balèzes » dans «Poussière», « mes démons en guise d’ennemis » dans «Les Journées Se Ressemblent». Est-ce que tu as des démons qui te poursuivent ?
Ouais, toujours. Comme beaucoup de personnes, non ?

Pas forcément. Et tout le monde n’en parle pas forcément. Il y a des gens qui sont étrangers à ça.
Ouais, ils ont bien de la chance.

Ouais, on est d’accord. C’est quoi tes démons ?
Moi, je me laisse très souvent affecter par le passé. Et pourtant, c’est des choses plutôt futiles au final. Je suis capable d’être affecté par un truc que j’ai dit quand j’avais neuf ans, comme je suis capable d’être affecté par un truc que j’ai fait la semaine dernière. Tu vois ce que je veux dire ? C’est juste que parfois je me dis « Merde, je me suis vraiment mal comporté, même si j’avais neuf ans ». C’est stupide, mais j’en culpabilise encore.

T’es nostalgique de l’enfance, à certains égards, en dehors de ces erreurs ?
Ouais, bien sûr. Je pense que de toute façon, passé la trentaine, t’es obligé de l’être, je crois. Nostalgique.

Encore une fois, pas tout le monde !
Ouais, ils ont vraiment du bol.

JEWEL USAIN © lonymoon.rose

« Alors nous on pense bêtement que plus on aura d’oseille et plus on sera à l’aise, plus nos choix nous appartiendront parce qu’on n’aura plus à faire ses choix de : est-ce que je me lève pour l’argent ou pas ? »

Est-ce que «Où Les Garçons Grandissent», c’est ton côté James Matthew Barrie ?
Je suis désolé pour le coup, ce nom m’est étranger, tu vois ?

Pas autant que tu le crois, parce que c’est l’auteur de Peter Pan.
Ah, mais oui, je suis en train de me dire « Mais pourquoi ce nom ? Il me parle, et en même temps… »

Le créateur de Neverland.
Ah, mais carrément. Mais oui, c’est carrément ça. Est-ce que tu as lu plusieurs Peter Pan ? T’en as vu ?

J’en ai lu et vu, je crois, une dizaine de versions.
OK, bon, alors on va pouvoir s’entendre. J’ai vu une version, j’aimerais tellement remettre la main dessus, tu vois… C’était une version de bande dessinée, mais elle était pour adultes, celle-là, tu vois. Elle était pour adultes. Dans cette version, Peter Pan, c’était un enfant carrément victime d’abus, tu vois. Et je pense que d’une certaine manière, c’est sûrement cette version-là qui m’a le plus inspiré pour faire «Où Les Garçons Grandissent».

C’est la version de Loisel, c’est ça ?
Alors là, pour le coup, je ne me rappelle plus… Tu sais quoi ? Je l’ai lue au CDI quand j’étais…

Elle est en plusieurs tomes. Et on est sur une vision assez sombre de l’univers de Peter Pan. Il se réapproprie l’univers…
Exactement, tu vois, hivernal, à Londres. C’est ça. Le petit, il n’a rien pour lui et tout. Franchement, cette version, elle est incroyable.

Dans «Grand», toujours dans la même thématique de toute façon, autour de l’enfance que Peter Pan ne veut pas quitter, tu dis « j’ai pigé ce qu’il me fallait pour devenir grand. » Il faut quoi ?
En fait, dans ce morceau-là, ce que j’apprécie beaucoup, c’est qu’à ce moment précis du projet, mon personnage fait absolument fausse route. C’est-à-dire que même si c’est très enjolivé, même si c’est joli, un beau refrain avec de belles voix, en fait c’est pile poil à ce moment-là du projet qu’on se rend compte que le personnage désire n’importe quoi. Tu vois, le moment où il dit, « j’ai pigé ce qu’il me fallait pour devenir grand », dans la tête du personnage, c’est « je dois devenir le pilier de ma famille. » Dans la tête du personnage, c’est « je dois devenir, je dois avoir du succès, je dois avoir cette voiture, je dois monter dans cette voiture. » C’est ça, en fait, le truc. Sauf que ça, c’est complètement faux. Là où c’est important, c’est que juste avant, tu as l’interlude avec l’ancien, qui lui fait comprendre que « personne ne lui a rien demandé. ». Sauf que le track d’après, les premières phrases, c’est « c’est sur moi que tout repose et je le sais ». Tu vois, c’est vraiment pour signifier que non, le gars se trompe du début à la fin. Il pense avoir compris, mais non, il n’a pas pigé.

Tu peux préciser cette histoire de personnage ? Dans l’ensemble du projet en fait justement pour ceux qui ne l’ont pas encore écouté.
J’en parle toujours comme étant un perso, mais en vrai c’est moi, très clairement c’est moi, mais j’en parle toujours comme un personnage étant donné qu’au moment où je l’écris je l’ai compris, et le moment où le personnage le dit lui il ne l’a pas pigé, donc forcément je suis à une autre étape que lui, mais le personnage c’est effectivement moi. Lui il est complètement dans une quête de lui-même, il doit se comprendre lui mais en même temps devenir le super héros qu’apparemment tout le monde demande, en tout cas dans sa tête.

Et donc une fois qu’on a grandi « c’est normal que les crocs sortent » ?
Oui complètement.

Pourquoi ?
Parce qu’en fait on peut pas te la faire deux fois, ça veut dire qu’à un moment donné tu grandis, tu sais de quoi les choses sont faites, tu dois taper du poing sur la table pour obtenir ce que tu veux parce que la première fois on a réussi à t’avoir. Seulement, pas deux fois. Une fois que tu deviens plus grand, pas deux fois. Tu apprends.

En 2019 tu as sorti «Le Biff» et là il y a désormais «Le Biff Part.2» dans ce projet.
Je suis content que tu en parles.

Est-ce que la quête c’est l’oseille ? T’en parles beaucoup dans tes morceaux mine de rien.
Ouais bien. La quête principale dans le projet c’est l’oseille. Effectivement, en ayant énormément manqué quand j’étais plus jeune, ça m’a ça m’a affecté, et j’ai aussi très vite compris que c’était ce qui régissait le monde. Tout est une question d’oseille. T’as de l’oseille et tu veux être créatif ? Tu peux. Au bout d’un moment il y aura une limite à prendre trois bouts de gomme et un crayon. Un moment donné l’oseille malheureusement régit absolument tout.

Mais est-ce que c’est pas comme l’accession de l’objectif, est-ce que tu penses que tu ne risques pas de déchanter le jour où tu aurais potentiellement beaucoup d’oseille ?
Ah ouais clairement.

Il semblerait que « l’argent ne fait pas le bonheur » se vérifie souvent ?
Ouais c’est vrai, effectivement je pense que c’est un tout. Alors je ne suis toujours pas enclin à dire que l’argent ne fait pas le bonheur, c’est à dire que moi je pense que c’est une porte, une clé, voire la clé, pour être heureux, c’est à dire qu’à un moment donné pour moi ça représente la liberté. La liberté c’est le bonheur.

Comme l’exprime Booba.
Il me semblait qu’il disait quelque chose comme ça.

Il dit que l’argent c’est avant tout la liberté.
Je le vois de la même manière, c’est à dire que si tu veux avoir le pouvoir de jouir de tes journées comme tu le souhaites il te faut de l’argent. Si à un moment donné tu te lèves le matin et que tu te dis « houla je ne me sens pas d’aller travailler », il faut de l’argent. Pourquoi ? Parce que tu ne peux pas en fait. Perdre une journée de travail tu ne peux pas te le permettre. Donc voilà c’est tout ça. Moi ce qui m’est arrivé, et ce qui m’a réellement affecté, c’est de voir mes parents travailler autant en me disant « tu vois si j’avais de l’oseille je pourrais leur dire mais vous pouvez rester à la maison parce que je sais que vous n’avez pas envie d’aller travailler. »

Ouais mais pourtant dans «New Slave» tu dis « je me sens déjà esclave de mon oseille » et je voulais savoir pour conclure si l’argent est le pire des maîtres ?
Le pire des maîtres, oui clairement. Dans le métier que je fais, en étant artiste, tu es souvent heurté entre des choix d’argent ou des choix de passion. Par exemple est-ce que tu veux monter sur scène ce jour-là ? T’es entre le… « bah écoute moi alors oui j’aime ça monter sur scène et tout mais là je vais pas te mentir j’aimerais bien juste rester chez moi parce qu’en fait ton truc il est loin et j’aimerais bien passer un week-end avec mes enfants plutôt que là tout de suite aller loin là tu vois ». Mais en même temps il y a un choix d’oseille. Oui mais parce que si j’y vais je vais prendre un petit peu d’oseille ce qui fait que effectivement là je serais pas là ce week-end mais tous les autres week-ends je peux être là. Donc, tu vois c’est plein de trucs comme ça justement, des choses qui font que tes choix…

Ce sont des arbitrages, des choses à trancher ?
Ouais tes choix t’appartiennent pas tout le temps en fait. Alors nous on pense bêtement que plus on aura d’oseille et plus on sera à l’aise, plus nos choix nous appartiendront parce qu’on n’aura plus à faire ses choix de « est-ce que je me lève pour l’argent ou pas ? » Écoute on ira au bout. On ira au bout de nos théories et puis on verra bien.

De toute façon oui ça reste malgré tout une nécessité mais ça empêche pas de passer à côté de la poésie et de l’élégance comme je le disais tout à l’heure, et c’est ce que t’as su faire à travers ce projet et je t’en remercie. Merci pour ce temps que tu m’as accordé.
Non merci à toi absolument, pour ces questions, elles étaient vraiment très intéressantes.

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