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ESPERANZAH © Gaetan Nadin

UNE NOUVELLE OCCASION MANQUÉE

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Communiqué de presse FFMWB / 27 avril 2021

Les festivals passent de non-essentiels à tout bonnement invisibles.

Ce vendredi 23 avril s’est tenu un CODECO annoncé comme d’une importance capitale pour les secteurs de la culture, de la jeunesse et des sports. Alors qu’elle était supposée faire toute la clarté et donner au secteur des perspectives réclamées à grands cris depuis des mois, c’est peu dire que cette réunion, qui s’est finalement simplement voulue « technique », a accouché d’une souris.

Ce sont désormais des sentiments d’incompréhension, d’injustice et de colère qui règnent chez les organisateurs de festivals. Alors que les secteurs culturel et événementiel se sont unis derrière un unique projet de protocoles sanitaires détaillé et professionnel couvrant l’ensemble du secteur événementiel, rédigé en étroite collaboration avec les virologues et les responsables politiques de tutelle, et porté par les trois ministres de la Culture du pays, celui-ci a été accueilli par les membres du CODECO avec impréparation, voire avec un amateurisme déplorable.

Le conseil de concertation a tout simplement décidé de ne rien décider et de reporter (au mieux) toute décision au 11 mai prochain, laissant une fois encore le secteur des festivals sans aucune perspective au-delà du 30 juin. Pour rappel, la discussion sur le sort des festivals, pour lesquels une décision avait d’abord été promise mi-mars, a déjà été reportée à maintes reprises. Et pourtant, le secteur ne voit toujours rien venir…

La culture et l’événementiel seront, à partir du 8 mai prochain, parmi les derniers secteurs à supporter en plein les contraintes sanitaires liées à l’épidémie actuelle. Le gouvernement fédéral a, une fois encore, choisi la voie de l’immobilisme pour un secteur à l’arrêt depuis plus d’un an, la préférant à un possible partage du poids de la pandémie sur l’ensemble des acteurs économiques du pays. A la trappe donc, toute notion de solidarité !

Cette situation est d’autant plus dommageable que les festivals font partie intégrante de la solution. Sur base de protocoles testés en 2020 et validés depuis par de multiples expériences et concerts-tests un peu partout en Europe, la réouverture du secteur s’avère sans risques. Elle est non seulement possible mais souhaitable afin de fournir les bulles d’oxygène dont les citoyens belges ont tant besoin. Elle permettrait également de canaliser les inévitables « évènements sauvages » qui semblent tant inquiéter gouvernement et experts.

Cet énième report de la décision gouvernementale relative aux évènements de masse montre également le manque d’intérêt et la totale méconnaissance de notre secteur par les autorités. Comme expliqué à de multiples reprises, un festival requiert des mois de préparation. Des évènements de masse ne peuvent pas s’improviser ou être mis sur pied en un tournemain. L’absence de perspectives données par le gouvernement est aussi un manque de respect total pour les acteurs de cette filière (artistes, fournisseurs, techniciens, sous-traitants, etc) déjà lourdement impactée.

Alors que le gouvernement s’obstine dans son absence totale de décisions pour le secteur, aucune mesure de compensation n’a encore été mise en place. Là encore, le secteur ne voit toujours rien venir…

Des festivals auront-ils lieu cet été ? Des évènements alternatifs et/ou à jauge réduite pourront-ils être envisagés ? Des perspectives urgentes sont plus que jamais nécessaires ! La FFMWB invite les autorités politiques à se remettre au travail pour apporter décisions et perspectives très rapidement et surtout avant la date du 11 mai fixée ce vendredi.

La culture se déconfinera dès la fin de cette semaine, et les festivals ont hâte d’en faire autant très rapidement. Dans le respect des règles certes, pour autant que celles-ci soient mises en place dans les meilleurs délais.

LES FESTIVALS DE LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES EN COLÈRE

Communiqué de presse FFMWB / 2 avril 2021

Depuis plus d’un an maintenant, le gouvernement a débranché la prise du secteur culturel et évènementiel. Plus d’un an d’obscurité sans la moindre lueur.

Nous n’avons pourtant pas ménagé nos efforts pour nous réinventer, pour apporter à nos responsables toutes les informations sur notre secteur souvent trop méconnu, pour comprendre des décisions sanitaires pas toujours cohérentes, et surtout pour pouvoir garder la tête hors de l’eau… mais toujours avec ce sentiment de n’avoir même jamais aperçu la moindre main tendue de nos dirigeants.

Il est vrai que la tolérance et le sens de la responsabilité nous caractérisent. Ce qui nous ramène très souvent à une image gentille, sans doute trop gentille même. Mais aujourd’hui nous n’en pouvons plus d’être gentils !
Nous n’en pouvons plus d’avoir cette impression de ne pas exister.
Nous n’en pouvons plus de voir nos équipes, nos fournisseurs, nos amis, nos artistes, nos techniciens ramer financièrement, changer de métier, sombrer dans la dépression, et parfois, hélas partir tout court.
Nous n’en pouvons plus de ne pas avoir de réponses à nos questions.

Alors, mesdames et messieurs « les décideurs » politiques, prenez vos responsabilités !
Nous ne vous demandons pas de nous laisser travailler comme nous le souhaiterions, nous nous rendons compte que ce sera très difficile. Nous vous demandons simplement de répondre à nos questions :

Pourquoi est-ce si difficile de nous donner une réponse claire sur la possibilité d’organiser des événements de plus de 5.000 personnes cet été ? Un oui ou un non nous suffirait…

Pourquoi est-ce si difficile de nous proposer un protocole clair et progressif pour une réouverture du secteur culturel et événementiel ? Cela nous permettrait de préparer un été qui ne serait pas vide de culture…

Pourquoi est-ce si difficile de proposer des événements test ? Les résultats de ces tests seraient de fameux outils pour une relance progressive et en toute sécurité du secteur…

 

Pourquoi est-ce si difficile de nous rassurer, comme la Flandre l’a fait en proposant des fonds de garantie et des soutiens financiers clairs, adaptés et proportionnels ? Ceci permettrait d’offrir au secteur des perspectives encourageantes pour l’avenir…

Pourquoi est-ce si difficile de donner quelques perspectives à notre jeunesse en manque d’événements et de contacts sociaux ? Ceci éviterait sans doute de devoir envoyer la cavalerie dans les parcs…

Les festivals francophones de musique en ont assez d’être gentils. En l’absence de réponse et d’un minimum de considération politique, devrions-nous, comme le fait le secteur HORECA, proposer une réouverture de la culture le 1er mai et donner rendez-vous à tous nos festivaliers dans les parcs de Wallonie et de Bruxelles?

Il serait sans doute plus simple et plus efficace de répondre à nos questions qui nous paraissent à la fois urgentes et légitimes.

Signataires

Les festivals membres de la FFMWB – Fédération des Festivals de Musique Wallonie-Bruxelles :
Austral Boréal Festival, Balkan Trafik, Baudet’stival, Bear Rock, Beauraing Is Not Dead, Blue Bird Festival, Brussels Jazz Weekend, BSF – Brussels Summer Festival, Chimay Spring Festival, Couleur Café, Dour Festival, Durbuy Rock Festival, Esperanzah!, FCKNYE Festival, Feel Good Festival, Festival d’Art de Huy, Festival Les Gens d’Ere, Fête de la Musique, Fifty Lab, Fly Away Festival, Folestival, Franco’Faune, Francofolies de Spa, Gaume Jazz Festival, Inc’Rock, Lamberm’on Stage Rock Tribute, LaSemo, Les Aralunaires, Les Ardentes, Les Nuits Botanique, Les Solidarités, Microfestival, Park Rock Festival, Ronquières Festival, Roots & Roses, Scène sur Sambre, So W’Happy Festival, Verdur et Vintage Music Festival.