Par NadiaKoulla

Concert à la Cave Aux Poètes de Roubaix le 4 mai 2023.

Rencontre improvisée avec NAKED SOFT MEN, jeune groupe post punk lillois qui jouait à la Cave aux Poètes de Roubaix.

Qui êtes-vous ?
Florian, à la basse, j’ai toujours voulu créer des chansons avec des copains, les porter devant du public, que ça fasse la fête et sautiller.
Paul, à la batterie et voix, je suis amoureux de la musique depuis gosse, des Idles, de la techno, je suis un peu l’énergumène du groupe.
John, à la guitare électrique et voix, j’ai été baigné dans du Nina Hagen, Klaus Nomi; des années hippies au lycée à l’univers gras de Motorhead, White Stripes à la fac, j’ai toujours su que la musique fera que j’ai le sourire en fin de semaine.

Votre rencontre a eu lieu où et quand ?
Post covid, lors d’une grosse soirée chez John, c’est parti en jam, casseroles, parfois pas en rythme du tout… John et Paul se sont rendus compte qu’ils avaient les mêmes inspirations puis John a appelé son pote Flo comme une évidence et voilà…c’était il y a un an et demi.

Comment ça marche entre vous ?
On joue une à deux fois par semaine. On fait du bruit et parfois il y a une fleur qui sort et on la cueille. Souvent Flo donne la mélodie à la basse et nous on suit, on pose un rythme, John à la guitare puis le chant se fait au feeling. La compo chez nous c’est très instinctif. On part sur ce qu’il y a de plus simple, un métronome à la grosse caisse, un accord à la guitare. C’est vraiment dans la sensation et l’énergie que tout démarre.

Déjà un EP ? à découvrir sur Musique | NAKED SOFT MEN
Peu importe les délais types, les copains sont très chauds, on approche la trentaine, on a envie de faire maintenant. L’EP c’était le rêve d’avoir notre son sur une galette, auto produit, en release à la Griffe de Lille, pour avoir quelque chose à envoyer aux programmateurs. Dès le début on a compris que l’identité du groupe serait minimaliste avec aussi des histoires à raconter.

Quelles histoires ?
C’est très sensoriel. On n’a pas tellement de messages à porter mais les textes vont souvent avec l’instru, que ce soit très acide, très agressif, très tendu ou parfois relâché. Pour le morceau «Josie» par exemple c’est juste un riff et c’est pas fini… On aime bien sublimé les choses qui ne sont pas finies. On aime bien brouiller les pistes. L’idée c’est qu’on ne sache jamais vraiment si c’est pour de la belle explosion ou pour une tristesse infinie.

Sur scène il se passe quoi ?
La scène c’est l’apothéose. Pour préparer ce concert on a fait deux jours de résidence ici, à la Cave Aux Poètes. Ce qu’on aime le plus au monde c’est la scène, c’est vraiment le but. On est un groupe de live, c’est ce qui nous transporte le plus. On essaie de contrebalancer le côté dark avec une énergie très positive, très joyeuse.

Et après ?
On n’est pas qu’un groupe local qui se produit dans des caves. On commence à se professionnaliser. On a joué à Paris, Reims et c’était le feu ! On se construit, on commence à rencontrer des gens, on se fait accompagner par des pro pour que 2024 soit l’année de la flamme et de la fame !

Discussion finie, on se salue. Paul n’est plus en slip, le groupe remercie ILLICO! et Jity, présent lors de cet échange, pour la mention faite du groupe dans le dernier numéro. On quitte les loges ensemble pour aller écouter YOU SAID STRANGE.