Four Wheel Overdrive
Par Patrick DALLONGEVILLE
Ce quartette lillois appartient à la race circonscrite des furieux chirurgicaux : du punk auquel on les réfère souvent, ils ne gardent que l’énergie, laissant les approximations aux ados pubères qu’ils ne sont manifestement plus.
Quant au stoner, auquel on les assimile parfois aussi, ils n’en conservent que l’impact mélodique sous coups de boutoir. Ces garçons ont en effet trouvé le rare point d’équilibre entre maîtrise instrumentale, énergie et concision. «Give It Back» relèverait ainsi davantage du Stiff Little Fingers de «Now Then», et «Master» n’aurait pas déparé le «Setting Sons» de Jam. L’instrumental titulaire qui introduit cette rondelle (leur quatrième depuis 2006) ne laisse aucun doute : ces types sont bien là pour en découdre, ce que «Question Mark» ne fait que confirmer. «Around» perpétue leur propension au riff kärcher qui déblaie tout sur son passage, avec une section rythmique manifestement rémunérée aux gravats. J’ai aussi repéré ce phantom track avec piano bastringue glissé en clin d’œil final, et les en remercie. La confirmation d’une valeur sûre qui, pour une fois, ne s’accommode de nulle compromission !