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photo © amaurycrew

TF ELIZ

Par VANDAL

Ce qui est bien dans les festivals, c’est la musique bien sûr, mais aussi quelques rencontres fortuites. On m’avait déjà parlé de TF ELIZ, et indiqué qu’il s’agit d’une personne à rencontrer. C’est ainsi que j’ai profité de l’organisation au cordeau de François (merci l’ami !) pour comprendre pourquoi il « fallait » que je croise TF ELIZ…

Bonjour TF ELIZ, peux-tu te présenter ?
Je suis TF ELIZ, j’habite le Nord de la France. Je suis pianiste. J’ai organisé beaucoup de concerts avec l’association Les Assoiffés. Je suis issue d’une famille de musiciens. Surtout mon grand-père Henry qui était un grand saxophoniste. On a tous baigné dans la musique. J’ai commencé par apprendre le solfège vers quatre, cinq ans, et le piano vers six ans. J’ai donc eu un parcours assez classique. Mais depuis quelques années je reprends des morceaux punk au piano que j’ai posté sur Youtube. Ça a intéressé plusieurs groupes…

Ce sont donc des artistes du mouvement punk qui sont venus vers toi ?
Oui. Le premier groupe à s’être vraiment intéressé à moi c’est Booze and Glory en 2017. On les avait fait jouer à Saulzoir (avec les Assoiffés). Première rencontre, ils connaissaient ce que je faisais. Ils m’ont demandé si je pouvais reprendre quelques morceaux de Booze and Glory et leur envoyer. Ça leur a beaucoup plu. Ils m’ont proposé de faire quelques concerts. Je suis partie en Pologne. J’ai fait quelques dates, quelques festivals. Au final on a fait une tournée. Je suis partie en Suède enregistrer un album avec eux, chez Mathias Färm (guitariste du groupe Millencolin).

Avec qui d’autre as-tu travaillé ?
Pendant un confinement, j’ai eu envie d’enregistrer un medley des Wampas. Je l’envoie à Didier. Dès le lendemain j’avais reçu un message de sa part : « j’adore, on devrait faire des concerts ». Là c’est super bien tombé parce que les salles ont commencé à rouvrir. C’était public assis et masqué, et nous en piano/voix, c’était impeccable car on pouvait jouer pendant que plein d’autres ne pouvait pas. Je suis régulièrement invitée à jouer avec les Tagada Jones. J’ai eu aussi l’honneur d’accompagner Jean Sarrus au piano, il est l’un des acteurs et musiciens du groupe Les Charlots dont je suis fan depuis l’enfance.

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« Je faisais des intros seule au piano et il y avait des milliers de personne qui faisait une énorme ronde. C’est une des seules fois où j’ai les larmes qui ont failli couler. »

Question du camarade Julien: on t’a connue en tant qu’organisatrice de concerts. Ce n’est plus un truc qui te branche ?
Si ! Ça me manque. Avec les Assoiffés, on fait beaucoup moins de choses. On a tous pris des chemins différents. Moi j’étais souvent en tournée. Pourquoi pas reprendre un jour mais pour l’instant ce n’est plus trop au goût du jour. C’est vrai que ça me manque. On a fait de sacrées belles rencontres. Il y a des groupes que je revois, je les ai accueillis en tant qu’organisatrice. Et maintenant, par exemple Agnostic Front, je joue avec eux […]. Pour revenir aux Assoiffés, on n’a rien de prévu ensemble, mais peut-être qu’on réorganisera quelque chose, un jour, qui sait ? Peut-être pas avec le nom des Assoiffés, à ce jour personne ne sait en fait. Tous les ans j’accueille les groupes au Zikenstock. Donc, quelque part, je n’ai pas tout à fait lâché l’organisation de concerts, idem pour Alex (alias Ch’Bouc).

Tu dis « on fait moins de choses » avec les Assoiffés. Pour moi, j’avais fait mon deuil de cette asso… (attention Spoiler)
Il y a un truc qui se prépare, mais comme je l’ai dit, peut-être pas sous le nom des Assoiffés.

Une dernière chose à ajouter ?
Le dernier album de Didier Wampas va bientôt sortir. On n’a pas encore la date. On est allé l’enregistrer en Normandie pendant trois jours (piano à queue/voix). Ça va être un sacré album, j’ai hâte.

Dernière question du camarade : ton plus beau souvenir de live ?
Le Pol’and’Rock Festival, c’est le plus gros festival en Europe. C’était l’un de mes premier concerts, au clavier, avec Booze and Glory. C’était filmé par par l’équivalent de TF1 Pologne. C’est un gros événement. Je faisais des intros seule au piano et il y avait des milliers de personne qui faisait une énorme ronde. C’est une des seules fois où j’ai les larmes qui ont failli couler. C’était magnifique. Et ma plus belle rencontre : Mike Ness avec Social Distortion l’année dernière. Rencontre incroyable, très forte.

Ton plus beau souvenir de Live, en tant que spectatrice ?
Jerry Lee Lewis au Bataclan !

Interview réalisé lors du BETIZFEST 2023