Graspop 2016 par Améline Vanghelle

Graspop 2016

Dessel, Belgique les 17-18-19 Juin 2016

par Améline Vanghelle

wp_20160618_001

Comment ça Bullet For My Valentine vient au Graspop ? Shinedown aussi ? Attends, attends, autant de groupes de metalcore annoncés ? Bon, je crois que la venue de The Amity Affliction a définitivement finie de m’achever. C’est bon, j’y vais, je ne peux pas rater ça !
Le Graspop Metal Meeting, c’est l’un des plus gros festivals de métal de Belgique. Il accueille chaque année un nombre monstre de festivaliers qui se déplacent pour voir des têtes d’affiches telles qu’Iron Maiden, Black Sabbath et Anthrax pour ne citer qu’eux cette année. Mais le Graspop, ce n’est pas que des groupes mondialement connus, c’est aussi des petits groupes méconnus du public qu’on aura l’occasion de voir que dans ce genre d’événements, alors pourquoi passer à côté ? Cette année, les petites scènes du GMM accueillent des perles telles que The Amity Affliction, We Came As Romans ou Bury Tomorrow.
Le principe d’un festival, c’est d’avoir la possibilité de voir 80 groupes qu’on aime mais de n’en voir que 15 parce que jusqu’à preuve du contraire, on ne peut pas encore se couper en deux.
Sur cette journée du samedi, j’ai choisi de taper fort sur Bullet for My Valentine et Ghost, deux groupes que je veux voir depuis un bon bout de temps mais ce n’est pas pour autant que je vais m’asseoir gentiment (surtout que vu la météo pluvieuse, le terrain est boueux et donc impraticable) et attendre que les groupes prennent place devant mes yeux. Non, j’ai décidé que j’allais voir le plus de groupes possibles, même si ce n’est que pour quelques chansons. C’est comme ça que je me retrouvais devant Lizzy Hale, la chanteuse d’Halestorm qui m’a scotchée sur place tant elle occupe la scène, vocalement et physiquement. J’ai ensuite pu assister à une partie des sets de Slaves, charmant groupe américain à tendance post hardcore et de Killswitch Engage , sur lesquels je m’interrogeais, habituée à la voix de leur précédent chanteur mais qui ont su me prouver que le renouveau a parfois du bon. Main Stage 1, Skillet entame son set et entraîne tout le monde dans son sillage avec ses tubes «  Monster » et « Sick of It ». Retour sur les petites scènes pour Beartooth, groupe de metalcore qui ne me fait pas regretter le déplacement en enchaînant leurs meilleurs morceaux (à mon humble avis !) Agressive et Hated. Le temps se fait long. Je pense déjà trop au prochain groupe qui va prendre place sur la Main Stage 1, à savoir Bullet For My Valentine. J’avoue, oui, c’est l’une des principales raisons de ma présence sur ce festival, le grain qui fait pencher la balance entre « Ça m’intéresse » et « J’y vais ! ». Un grand moment en perceptive car ce groupe, ça fait plus de dix ans que je l’écoute et autant de temps que je me languie de les découvrir en live, alors dire que je suis impatiente est un faible mot. Oui je suis impatiente, oui les dix minutes entre le set de Dropkick Murphys et celui de Bullet me semblent durer des heures mais enfin, ils arrivent, ils sont là et c’est parti. Le show démarre avec le tube No Way Out, et Matt Tuck, le chanteur charismatique du groupe montre déjà toute l’étendue de son talent en moins de quatre minutes. Pyrotechnie, scream et guitare, c’est du grand Bullet For My Valentine, qui ne déroge pas à leur réputation de groupe live. Ils envoient leurs plus grands tubes: Your Betrayal, 4 words to choke upon, Scream Aim Fire ou encore Tears don’t Fall. Certes, il manque pas mal de leurs plus belles chansons (là encore à mon humble avis de fan) mais on est en festival et il faut envoyer le plus possible sur un minimum de temps.

wp_20160618_005
Après une heure de show, c’est déjà l’heure de changer de scène pour assister à la prestation des très attendus Ghost, le groupe qui cartonne cette année, au très charismatique chanteur et frontman Papa Emeritus III. Fond de scène type vitraux d’église, chant grégorien en musique d’entrée. Pas de doute, c’est Ghost qui s’apprête à électriser les festivaliers. Les goules sont en place et quand arrive enfin Papa Emeritus III, la foule s’embrasse. Ghost nous livre une prestation millimétrée, avec une succession de leurs meilleures chansons ainsi que leur tube, repris par des milliers de festivaliers : Cirice. Le groupe finit sa prestation par le traditionnel Monstrance Clock, reprit là aussi pour de nombreux fans du groupe. Pas de temps à perdre, Slayer arrive sur la Main 1. C’est un autre style mais ça passe quand même. Ce que je remarque surtout, même si je ne suis pas une habituée du groupe, c’est qu’ils ont clairement un problème de guitare. On entend pas du tout la guitare de Kerry King, et le problème ne sera pas arrangé avant la fin du set, c’est dommage ! Nightwish et Volbeat prendront la suite sur les deux plus grosses scènes pour des shows à la hauteur de leurs réputations mais…Pluvieux !

wp_20160619_005

Dimanche 19 juin, il fait beau et c’est reparti pour un tour ! Aujourd’hui, il y a encore fort à faire et surtout sur la plus petite scène qui accueille aujourd’hui le fleuron de la scène metalcore, mais pas que. Aujourd’hui, les légendes d’Iron Maiden seront présentes et les gens sont clairement venus pour eux. Un nombre incalculable de tee shirt d’Eddy plus tard, j’arrive sur les main stages où j’assiste au set de Sick Of It All, pas prévus mais à la base mais qui ont pris la place d’Architects (le groupe a mit fin à sa tournée peu de temps avant). Quelques divagations plus tard, c’est déjà l’heure de Shinedown (ou l’un des groupes les plus attendus de ma journée). Ils sont pour la première fois au Graspop et vu le nombre de festivaliers présents pour les applaudir, je suis sûre qu’ils reviendront. Là encore, il faut taper fort en peu de temps et sur un set d’une heure, le groupe nous offre ces meilleures chansons, taillées pour le live : « Asking For It », « Sound of Madness » ou encore « Unity ». Une fois de plus, mon petit cœur de fan réclame d’autres chansons mais c’est déjà l’heure de passer à autre chose. Le soleil est là et a permis de sécher un peu le terrain, je compte donc bon nombre de festivaliers allongés dans l’herbe à profiter du beau temps et à se préparer pour les têtes d’affiches du soir. La journée promet d’être corsée à partir de cette heure, la scène metalcore enchaîne les groupes phares du mouvement toute l’après midi : Thy Art is Murder, Bury Tomorrow, We Came as Romans et The Amity Affliction vont se succéder et c’est un vrai plaisir pour les oreilles. Ces groupes envoient du lourd et il y a du monde qui s’est déplacé pour les voir ! Je profite du moment parce que, soyons sérieux, ces groupes ne viennent jamais en France et à part les voir en festival, je ne sais pas où j’aurais la possibilité de les croiser. Entre deux sets metalcore, il y a le set des allemands d’ Oomph!, grands spécialistes du metal industriel qui eux aussi rassemblent les foules. Les heures défilent et déjà il faut migrer vers les Main Stage pour assister au concert d’Iron Maiden. Sur tous les concerts que j’ai fait en deux jours, c’est clairement celui-ci le plus étouffant. Tout le monde est là pour eux. Et ils ont raison. Iron Maiden, c’est plus que de simples mots ne peuvent l’écrire. Un show millimétré, très peu de surprises pour les habitués de leurs concerts mais pour les premières fois, le groupe envoie vraiment. Pas moins de dix changements de fond de scène, un décor amovible, une tête d’Eddy gigantesque, une alternance de morceaux récents, issus de leur dernier album « The Book of Souls », et de leurs tubes comme « The Trooper », « Fear of the Dark » ou « The Number of the Beast », repris par des milliers de festivaliers à bloc. Deux heures de show sans temps morts qui clôtureront pour certains la fin des festivités du Graspop. Twisted Sister s’emparera de la Main Stage 2 et mettra un point final à cette vingt et unième édition du Graspop Metal Meeting de Dessel.
Pour résumer, le Graspop, c’est un festival de grande envergure, avec d’énormes têtes d’affiches mais aussi un panel de groupe moins connus qui valent le détour. Une organisation rodée (navettes, parkings festivaliers, camping…), un terrain vaste et entretenu, bref ce festival vaut vraiment le coup !

13714276_1169221769794640_2096522666_n

 

One thought on “Graspop 2016 par Améline Vanghelle

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Illicomag! Captcha * Le temps imparti est dépassé. Merci de recharger le CAPTCHA.