L’idée de la sono mobile sonne comme une évidence pour tout amateur de reggae. Cependant cette ingénieuse idée a dû être confrontée à des exigences techniques. Comment avez-vous surmonté ces difficultés ?
Grace à des calculs d’un ami électronicien, nous avons ensemble réussi à tenir compte de la consommation électrique du système et surtout la façon de produire notre électricité tout en restant sur un rapport équilibré poids/énergie. Pas facile mais on y est arrivé ! On arrive à tenir un concert de plus d’une heure et demie !
A plusieurs reprises, lors de vos prestations, des artistes sont venus spontanément vous rejoindre, le temps d’un morceau. Peux-tu partager ton plus beau souvenir ?
Nous avons eu effectivement la chance, l’instant d’un morceau, de partager la vibe avec des grands ! Horace Andy, Don Fe, Prince Jamo, Ras Mc Bean, Max Livio, Pierpoljak, Lidiop, Guive, Lady Jess, et ce qui restera pour nous un des moments magiques et inespérés : Julian Marley ! La reconnaissance et l’immense joie de jouer avec un fils Marley ! Surtout qu’après son passage, lui et son crew sont restés assister à l’intégralité de notre set ! Double kiff ! Lol !
On sent un réel plaisir de jouer ensemble quand on vous voit. D’où vient cette bonne humeur collective ?
C’est l’amitié d’abord et le plaisir de jouer ces morceaux mythiques sans oublier bien sûr la participation et la joie très proche et communicative du public qui nous entoure !
L’ENR propose également des ateliers destinés aux écoles de musiques et musiciens amateurs. Une envie de transmission ?
Absolument ! C’est l’idée de faire connaître cette musique soit par des initiations ou des éveils. Nous avons joué dans des écoles maternelles ou dirigé des ateliers avec des apprentis musiciens. D’ailleurs le choix de nos costumes un peu stricts ou classes, suivant comment on le voit, contribue aussi à cette démarche. Nous avons joué parfois devant un public un peu âgé et qui, à mon avis, n’avait jamais entendu ni vu un concert de reggae. Les costumes attirent la sympathie et le respect de cette génération qui viennent nous dire à la fin : « bravo les jeunes, elle est bien votre musique ! » Rire !!
Cette année, vous êtes programmés un peu partout en France. Comment l’ENR envisage l’avenir ? quels projets avez-vous ?
Jouer et encore jouer ! On a quelques propositions pour l’étranger pour 2020, on espère pouvoir voyager avec ce produit, rencontrer et échanger avec des artistes internationaux. On travaille actuellement sur la réalisation de plusieurs reprises des chanteurs d’Inna de Yard que l’on a rencontré l’année dernière et qui ont accepté de poser en studio leurs voix sur leur titres phares. On refait les instrumentations pour que leurs voix se mélangent au son de l’ENR ! Un nouvel album live devrait être réalisé en fin de saison. Comme le premier, il retracera les moments forts de cette saison.
Merci Boris et longue vie à l’ENSEMBLE NATIONAL DE REGGAE !