Qu’est-ce que le «French Urban Bantu Groove» ?
Mystraw : Le French Urban Bantu Groove, c’est un style de musique que l’on veut démocratiser, faisant référence au pays où l’on a grandi, la France, au contexte qui est assez urbain, à nos origines qui sont africaines et plus précisément Bantoues et au groove qui fait référence à la culture afro-américaine dans laquelle nous avons beaucoup baigné étant enfant et qui continue à nos inspirer encore actuellement… C’est ce mix de diverses influences qui forment la couleur de notre musique.
Al20 : tout est dit !
Vous sortez aujourd’hui un EP Beaking Barriers, Vol.1 et vous le présentez comme un nouveau chapitre. Il est évident qu’il en appellera d’autres mais arrêtons-nous un instant sur celui-là. Il s’agit d’abord d’un travail collectif. Parlez-nous de votre démarche ?
Mystraw : d’abord, en 2017, nous avons sorti un premier opus, confectionné en deux semaines lors de l’été 2016 suite à l’engouement sur le net qu’a eu notre chanson «Pour L’amour Du Groove». On voulait avant tout s’amuser, concrétiser notre rencontre musicale qui avait eu lieu six ans plus tôt et explorer différents styles en gardant une touche commune : le groove. On a privilégié le travail maison : mix, master, enregistrement, ce qui a donné un premier projet un peu fourre-tout, mais dont je suis satisfait. On a pu défendre ce projet sur scène et on a essayé de transposer l’originalité de notre démarche artistique (j’entends par là, poser du rap du chant, des instruments sur du beatbox etc..) en live et ça nous a fait faire de belles scènes, notamment à Seattle, New-York, au New Morning de Paris, au Métaphone en première partie de Patrice, au Zénith de Lille (lors du Lille Battle pro), à Bruxelles…. En 2018, nous avons décidé de concevoir un deuxième projet, plus court qui serait dans la même démarche que le premier au niveau éclectisme, mais plus efficace et un peu mieux produit, pour que le public parvienne à mieux nous cerner. J’aime dire que ce projet est le grand frère du premier, en moins turbulent.
Al20 : Oui, nous avons tenté de délivrer des morceaux plus aboutis et plus identifiables pour que les personnes qui nous écoutent puissent penser à PLDG et se rappeler des titres qui les ont marqués. Dans les retours que l’on reçoit, il y a des titres qui reviennent souvent, on sent que le public accroche plus aux chansons.
Une intro drôle et originale, quatre titres vraiment variés. La diversité est l’un des marqueurs de PLDG ?
Tout à fait, nous avons fait de cette caractéristique une marque de fabrique. Nous sommes animés par plusieurs styles de musiques, de la soul, néo-soul, en passant par la musique électro, au jazz, à la trap, etc.. On essaie de faire voyager notre musique à travers tout ça.