Sur scène, vous semblez investis, comme en transe ? Racontez-nous !
On a fait de la musique parce qu’on avait envie d’en faire. On s’est rencontrés, on s’est retrouvés dans une cave avec rien. On a envoyé. On s’est dit direct : c’est parti ! Dans les premières compos, sans dire que c’était naïf, on vivait déjà le truc. C’est après, avec le temps, que les compositions sont devenues plus poignantes. La musique dégage plus ou moins de force, elle influe sur les textes. Les textes, eux, vont donner un tempérament. Quand on compose, il y a souvent des idées de base, après on va chercher les détails. En fait on se laisse porter par le son. Si ça marche, ça marche, on vit ce son. C’est des vibrations. C’est honnête, on vient de loin. Sans tomber dans les clichés, on se considère comme chanceux de faire ce qu’on fait. Et la musique qu’on en fait nous pousse. On est pris dans l’énergie. Tu lâches les vannes… la transe dont tu parles, c’est atteindre une certaine forme de sincérité et se laisser prendre par la musique. On est un outil pour servir tout ça.
Quels sont les thèmes abordés dans les chansons ?
En effet, par les textes avec l’adéquation musicale, il y a des messages (NDLA :c’est Arnaud qui écrit les chansons). Mais pas tant que ça. Je veux que les gens se retrouvent eux-mêmes (dans les paroles). Actuellement, on nous balance plein de problèmes de partout. En fait, on attire notre attention, on nous occupe l’esprit. J’essaie d’atteindre l’inverse en disant d’ignorer toutes ces merdes qu’on nous balance, pour que les gens s’occupent d’eux-mêmes, qu’ils aillent chercher en eux les forces qu’ils ont. Ce qu’on vit nous, dans notre musique, c’est ça. C’est la transe dont tu parlais. Notre aventure, elle est folle, elle est humaine. C’est LE projet qui fait notre vie. On en profite et on le donne. Ça transpire dans les textes. On ne fait pas trop l’erreur de pointer bêtement la caricature d’un problème. Celui qui est pour ou contre tel politicien, il utilise autant de temps de sa pensée que son opposé. Il a autant d’avis. On invite plutôt les gens à vivre, à se tourner vers les gens qui leur sont proches. On n’a pas envie ni vocation à tomber dans un discours politique. On est des fils de prolos. On est un groupe de rock, pas un parti politique.
D’où vient le nom du groupe ?
Choisir un nom de groupe, ça fait toujours chier. UNDERVOID est l’un des premiers noms qui est tombé. On avait le logo qui allait avec. Plus ou moins littéralement, c’est « sous le vide ». Le logo, un rond et une croix, c’est le côté un peu pirate. En thématique, on est souvent dans le noir (NDLA :rapport au titre de l’album, leur tenue sur scène).